La fête bat son plein, et ils ont déjà tout bu : "ils n'ont plus de vin" dit Marie à son fils Jésus.
C'est ainsi que Jean, l'évangéliste nous la présente : "La mère de Jésus" (Jn 2,1). En suivant l'idée de Jean, nous attendons de Jésus qu'il nous la présente comme sa mère. Il n'en est rien, Jésus s'adresse à elle : "Femme, que me veux-tu ?" (Jn 2,3). Un malaise s'installe, et suscite la question : comment Jésus voit-il la relation avec celle que Jean a présentée comme sa mère ? Sans chercher la réponse, l'évangéliste continue. Comme s'il n'avait pas entendu les propos de Jésus, Jean persiste : "Sa mère..." (Jn 2, 5), et lui donne la parole qu'elle adresse aux servants de la fête : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le" (Jn 2,6).
Éveiller son lecteur, l'interroger, mettre en question ce qu'il tient pour l'évidence, l'évangéliste Jean, n'économise pas de moyens pour créer les conditions maximales de lecture de ce premier signe qui permet de croire.
Le vin est indispensable à la fête. Même à chaque messe on en boit.
Le vin de la fête est bon : "Tout le monde sert le bon vin en premier... tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant" (Jn 2,10). Son origine viticole est inconnue : son cépage, sa production, sa conservation, son année. Sa seule propriété connue est son producteur, c'est Jésus qui l'a fait.
Rien d'étonnant, c'est lui - Jésus, qui est cet homme dont on dit : "là où il passait, il faisait le bien..." (Ac 10,38).
Le vin de la fête le révèle aussi comme cet homme qui fait du bon vin.
Ce vin de la fête est indispensable pour croire : "Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit ... et ses disciples crurent en lui" (Jn 2,11).
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