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Méditation : 26e dimanche dans l’année C 25

Fête ou divertissement ?


Télé, réseaux sociaux, streaming, jeux... Tous monopolisent notre temps et notre attention ! Nous vivons dans un monde de divertissement. Le mot est parlant : il signifie « action de détourner ». Le divertissement est tout ce qui nous détourne ou nous distrait – de l’essentiel, ou de ce à quoi nous faisons difficilement face. En ce sens, le travail ou une vie sociale trop remplie peuvent aussi parfois devenir des divertissements.


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Quand Jésus évoque un riche qui sans cesse fait la fête, ce n’est pas la dimension festive qu’il condamne – Jésus lui-même aimait faire la fête (il suffit de penser aux noces de Cana) – mais de la faire « tous les jours ». Comme si sa vie se résumait à cela.


Le problème n’est pas la fête, mais le divertissement. La fête rapproche, crée du lien, permet de marquer les moments importants de nos existences,... La fête donne du sens à la vie. Le divertissement aussi peut être positif : il donne un répit, permet d’oublier inquiétudes et difficultés pour un moment. Mais lorsque nous vivons notre vie comme un long divertissement, nous perdons contact avec notre être profond, avec le monde, et avec les autres.


Scrollez sans fin sur votre téléphone, vous n’aurez pas vu le temps passer, et vous aurez pendant un moment perdu le contact avec ce qui se dit et se vit autour de vous... Le riche, dans sa débauche de fêtes quotidiennes, ne voit même pas le pauvre Lazare qui crève la misère à sa porte. Il n’est probablement pas méchant homme, ce riche... Mais il a perdu le contact avec la réalité : il ne voit pas la détresse qui l’entoure.


Je crois qu’au fond de nous-mêmes, nous savons ce qui est essentiel dans nos vies... La difficulté est ailleurs : comment consacrer du temps à ce qui donne réellement sens à nos vies ? Comment ne pas se laisser monopoliser par les multiples préoccupations, activités, divertissements, qui viennent ‘grignoter’ le temps et l’attention qu’on devrait préserver pour ce qui fait du bien à notre être profond ?


Olivier Fröhlich



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 16,19-31)


En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : ‘Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’ Le riche répliqua : ‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !’ Abraham lui dit : ‘Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.’ Abraham répondit : ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.’ »


Image : The End of an Era, Bo Bartlett


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