Quelle est la sève qui irrigue ma vie ?
Matin de printemps, où l’on retrouve le chemin de son jardin. La vie est en train de bourgeonner, de boutonner, de fleurir ... de renaître !
Il y a pourtant quelques branches mortes qui jonchent le sol... Le retour au tronc est impossible, il ne reste plus qu’à les brûler ou à les recycler.
Relié à la vigne, le sarment sera irrigué par la sève. Séparés du tronc, les branchages sèchent et meurent. Une évidence ? Et pourtant...
Et pourtant, nous vivons dans un monde où l’on se proclame autonome, et où l’on se glorifie de ne dépendre de personne. Pourquoi est-ce difficile de reconnaître que nous avons reçu la vie, et que nous avons besoin des autres pour grandir, mûrir et devenir pleinement humains ? Et que nous avons besoin de Dieu pour que cette humanité, un jour, trouve son plein accomplissement ?
Et moi ?
Quel est le cep sur lequel je suis branché ?
Quels sont les autres sarments avec qui je partage cet ancrage qui me fait vivre?
Quelle est la sève qui irrigue ma vie ?
« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. »
Mais que signifie « produire du fruit » dans notre vie ? Ceci est une autre histoire...
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15,1-8)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Lectures : www.aelf.org/2024-04-28/romain/messe
4e dimanche de Pâques : le leadership selon Jésus
En 2024, c’est la moitié de la planète qui vote ... plus ou moins librement : 4 milliards de personnes appelées aux urnes ! C’est inédit. Chez nous, c’est pour bientôt, nous rappellent les affiches électorales qui commencent à fleurir.
Mais qu’attendons-nous de nos dirigeants ?
Lors des funérailles du roi Baudouin, le cardinal Danneels avait repris l’image du Bon Pasteur pour l’évoquer : « Il y a des rois qui sont plus que des rois : ils sont les bergers de leur peuple. Ils ne font pas que régner, ils aiment, jusqu'à donner leur propre vie. »
C’est effectivement le Bon Pasteur que l’Évangile nous propose comme modèle de leadership.
Un meneur attentif aux personnes : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent », dit Jésus. Nous avons tous besoin d’être considérés et respectés. La qualité de la relation qui permet de guider et accompagner adéquatement ses collaborateurs.
Un responsable qui aime celles et ceux qui lui sont confiés. A la différence du mercenaire, qui n’agit que par intérêt. Et Don Bosco rappelait souvent qu’il fallait non seulement aimer les jeunes, mais qu’ils ressentent qu’ils étaient aimés, pour grandir.
Un dirigeant qui respecte la liberté de chacun. Si Jésus parle en paraboles, c’est précisément pour ne pas imposer un point de vue, mais faire résonner en chacun une invitation au changement. Aimer quelqu’un, ce n’est pas vouloir son bien à sa place, c’est l’accompagner dans ses choix, l’éclairer, le placer face à ses responsabilités...
Un leader qui donne sa vie, par amour. C’est évidemment un résumé puissant de la vie du Christ ! Mais aussi une interpellation à chacun : comment est-ce que j’exerce mes responsabilités ? Par obligation, parce que j’en retire des avantages ou du pouvoir ? Ou par esprit de service ?
On pourrait se contenter de critiquer la qualité d’engagement de nos dirigeants... Mais au fond, c’est une interpellation lancée à chacun, une invitation à relire tous nos engagements, professionnels, familiaux, bénévoles, paroissiaux : et moi, suis-je comme le bon pasteur qui agit par amour, ou comme le mercenaire qui agit par intérêt ?
Est-ce que je fais de mon existence une vie donnée ?
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 11-18)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
Lectures du dimanche du Bon Pasteur : www.aelf.org/2024-04-21/romain/messe
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