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L'édito : Carême de renoncements


Carême - cette période de jeûne est en effet une pratique de renoncement. Dans son expression simple, il se limite à pratiquer l'abstinence alimentaire, à renoncer à la satiété. Selon la mode d'aujourd'hui il se transforme en régime diététique, en renoncement à la tranquillité. Spirituellement, celui qui jeûne aménage plus de place à la prière, plus d'argent pour les pauvres, plus de temps aux malades, il renonce au confort. Mais pour grandir dans la foi, il en faut plus. Car celui qui jeûne est appelé à s'entrainer aux réflexes de Jésus : renoncer au mal, au péché, à Satan. En fait, rien d'extraordinaire, c'est la renonciation qui est la sienne depuis son baptême.


Le mal est très difficile à identifier, pour se faciliter la tâche il faut faire appel à la règle d'or : tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi. Le péché par contre est plus facile à constater grâce à la conscience. Les remords de conscience permettent d'appeler le péché par son nom sans se tromper. Satan, quant à lui, n'a pas l'habitude de se cacher. Mais plutôt se montrer en accusant un autre de ses propres actes. Sa préférence est de monter les uns contre les autres, en leur faisant croire que cela vient d'eux-mêmes. Son activité est tellement humaine, la vie de tous les jours en est tellement remplie, qu'on peut se laisser surprendre à penser que c'est nous qui agissons ainsi. Le renoncement à Satan serait ainsi un renoncement à une partie de soi-même.


Les textes de l'Évangile invitent à renoncer à soi-même. Renoncer à Satan exprime probablement le mieux le sens de tout renoncement. Et montre le mieux qu'un renoncement permet de se retrouver tel qu'on est, de retrouver son vrai visage, de redevenir soi-même.


Abbé Krzysztof Nowak

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