MC 7, 31-37
"Effata" - une confidence ou une parole publique ?
Avec un sourd qui a des difficultés à parler, la communication doit passer par les yeux. Jésus se place donc loin de la foule, loin des yeux de celle-ci. Les yeux de la foule se comptent par dizaines, centaines, milliers... Entre quatre yeux, on se dit des confidences, les yeux de la foule rendent chaque parole publique. Alors, loin des yeux de la foule, les yeux de Jésus sont libres de s'élever au ciel. Entre quatre yeux avec le ciel, il entend la parole confidentielle : "effata". Il est parfaitement inutile de la dire au sourd, mais la foule, elle, veut l'entendre à tout prix. "Effata" a le pouvoir de guérir dans sa confidentialité, mais son pouvoir de faire croire, de donner la foi se déploie quand elle est rendue publique. Alors Jésus soupire et la dit. Le sourd est guéri et la foule est extrêmement frappée, jusqu'à dire : "Il a bien fait toutes choses..." Loin de la foule, loin des yeux de celle-ci, entre quatre yeux avec le ciel, la parole publique se prépare, elle ne guérit pas, mais donne la foi. Loin de la foule, loin des yeux de celle-ci se trouve cette parole qui guérit : "effata".