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Méditation 6e dimanche dans l’année A

Chaque lundi partageons l’homélie que l’abbé Olivier Fröhlich (vicaire général) nous a proposé le dimanche précédent.


« La tradition n'est pas de conserver les cendres mais de transmettre la

flamme »

Comment être fidèles à nos essentiels et nos valeurs dans un monde qui

change ? Comment être fidèles à nos proches quand surviennent divorces et séparations, quand les parents décèdent, quand certains déménagent au loin ? Rien ne sert de se réfugier dans la nostalgie ou de s’arc-bouter sur des habitudes et traditions.

La fidélité doit être enthousiasmante et créative, sans quoi elle se

sclérose.

« Je ne suis pas venu abolir mais accomplir », souligne Jésus quand il parle de la Torah, la Loi de Moïse, coeur de la foi juive. Et il n’hésite pas à lui donner sa propre interprétation : « On vous a dit... Moi, je vous dis… » Il s’interroge sur ce qui est l’essentiel (du côté des valeurs, des personnes, de la foi), qu’il faut valoriser, et sur ce qui est juste une forme concrète, une manière d’incarner cet essentiel. Trop souvent, nous confondons les deux, et nous nous réfugions dans des habitudes ou des traditions désuètes, au risque de négliger l’essentiel.

La fidélité doit être créative. Relire sa vie, ses valeurs, sa foi, ses relations, avec cette clé de lecture : qu’est-ce qui est vraiment important ? Et qu’est-ce qui n’est jamais que du concret qui peut évoluer ? Ne pas conserver les cendres mais transmettre la flamme.

Quand la fidélité est créative, elle est authentique et enthousiasmante. Elle nous tourne vers l’avenir, plutôt que de nous ancrer dans la nostalgie. Car Dieu est là, vivant devant nous, et pas enfoui dans les cendres du passé.


Olivier Fröhlich

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5,17...35 – lecture brève)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.


Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra

passer en jugement. (...)


Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son coeur. (...)


Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout (...) Que votre parole soit ‘oui’, si c’est ‘oui’, ‘non’, si c’est ‘non’. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

 

Lectures du 6e dimanche dans l’année : https://www.aelf.org/2023-02-12/romain/messe

* La formule est tellement belle qu’on l’attribue tant à Thomas More qu’à Gustav Mahler et à Jean Jaurès

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