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Méditation : 20e dimanche dans l’année A : Jésus et la cananéenne

Jésus et la cananéenne

Je peux bien vous l’avouer, il ne m’est pas toujours facile de changer d’avis, de reconnaître que je me suis trompé, ou que mon ressenti n’était pas juste... Et il ne m’est pas plus facile de l’admettre si quelqu’un vient m’interpeller !


En pèlerinage à Lourdes avec le diocèse de Tournai, l’évangile de ce dimanche me touche tant il résonne avec ce que nous vivons ici, au bord du Gave.


En 1858, à Lourdes, une adolescente, Bernadette, vient interpeller son curé, en lui disant qu’il faut construire une chapelle à la grotte où lui apparaît une Dame – qu’elle n’a pas encore identifiée comme Marie. Il faudra du temps à l’abbé Peyramale pour reconnaître que cette petite Soubirous avait raison !


Dans l’évangile, une femme vient implorer Jésus, qui la repousse – de manière étonnante, d’ailleurs ! Mais elle insiste : certes, elle n’est pas de confession juive comme lui, mais ne vient-elle pas avec tout son cœur et toute sa confiance l’implorer pour sa fille qui souffre ? Et Jésus se laissera toucher...

A Lourdes aujourd’hui, les malades et les souffrants viennent nous offrir un autre regard sur la réalité, qui nous fait toucher à l’essentiel. Mais pour l’accueillir, il faut accepter de se mettre à genoux, pour se mettre à leur niveau, pour découvrir ce que eux voient mieux que nous.


La foi des humbles et des petits transforme notre regard sur le monde.

PS : Dans les évangiles, Jésus changera d’avis 2 fois seulement. Et à chaque fois, c’est une femme qui lui fera changer son regard sur la réalité : ici, une cananéenne, et à Cana, sa mère (Jean 2,1­11). Cela ne valait-il pas la peine d’être souligné ?






Olivier Fröhlich

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 15,21-28)


En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.» Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.


 

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