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Mercredi des cendres : Entrée en Carême

D’aussi longtemps que je me souvienne, le mot « Carême » évoque pour moi tout autant le poète que la période liturgique… Enfant, je m’étais même posé la question : mais pourquoi donc porte-t il ce nom religieux ?


Tout à coup, je ne sais pas trop pourquoi, je repense à lui, Maurice, le « prince des poètes », au moment d’entrer en Carême... Je ne sais s’il est encore présent dans les mémoires, mais il reste vivant dans la mienne.


Sa poésie était faite de mots tout simples, presque naïfs, riche d’images qui parlent aux enfants, et à travers celles-ci traçait son chemin une parole qui touchait aussi le cœur des parents.


« On y racontait des histoires

Si merveilleuses qu’aujourd’hui,

Dès que je commence à y croire,

Je ne sais plus bien où j’en suis. »

(La Flûte au verger, Maurice Carême)


Le Carême s’éclairant pour moi de la figure de Maurice, son homonyme, il ne m’a jamais semblé un moment triste ou ascétique, plutôt une saison poétique, éclairée par une parole simple et profonde à la fois.


Et aujourd’hui ? La simplicité de Maurice Carême et la joie de vivre qui traverse ses écrits m’offrent un bel éclairage pour vivre mon Carême : garder un cœur d’enfant, simple et vrai, entrer dans ces 40 jours qui nous conduiront à Pâques habité par la joie de retrouver du temps avec Dieu, me laisser porter par une parole – que dis-je ? La Parole – tout à la fois simple et subtile, aussi discrète qu’incandescente.


« L’humble enfant que je fus est enfant demeuré,

Et le peu qu’un enfant donne dans sa candeur,

Je vous l’offre, Seigneur. »

(Prière du poète, Maurice Carême)


Je vous souhaite un beau Carême à chacune et chacun !


Olivier Fröhlich


 

Lectures du mercredi des cendres :

Illustration : Jeune fille en prière, Roberto Ferruzzi

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