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Sur la route : Les autres

Noir et blanc - Oui et Non

Passer d'un monde en noir blanc au monde de "oui ou non"


Le prophète Jérémie distingue maudits et bénits, le psalmiste : heureux et méchants, l'Apôtre Paul : messagers de la résurrection, et "plus à plaindre" - qui ne croient pas que le Christ est ressuscité. L'Évangéliste Luc met en scène Jésus qui proclame les heureux et les malheureux.


À première vue, cela parait comme un dualisme, une vision d'un monde en noir blanc. Un monde de gens étiquetés, classifiés en deux catégories : les bons et les autres. Tout cela est possible si celui qui entend les paroles du prophète, du psalmiste, de Paul et de Luc les projette vers les autres au lieu de les faire venir vers lui-même. Projeter les paroles de la Bible vers les autres pour les juger, les classifier, les diviser est une forme de dualisme dénaturant le sens de celles-ci. Et pire encore, une telle projection contribue aux fausses interprétations des paroles bibliques.


En principe, la parole de la Bible s'adresse à celui qui l'entend. Elle l'interroge : es-tu béni ? Es-tu heureux ? Annonces-tu la résurrection du Christ ? Elle ne lui pose pas de questions concernant les autres : ton voisin est-il maudit ? Et celui que tu n'aimes pas, est-il méchant ? Les pauvres sont-ils malheureux ? Celui qui entend la parole de la Bible entend les questions à la première personne : suis-je béni ? Suis-je méchant ? Suis-je juste ? Suis-je "le plus à plaindre" ? Suis-je heureux ? Ce profil des questions ne peint pas le monde en noir blanc, mais provoque une des deux réponses : oui ou non. Une telle réponse engage à suivre les chemins différents, car personne n'est juste ou heureux toujours et partout.

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