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Priez avec Marie et les Apôtres



Actes des Apôtres 1,4-14

Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père. Il déclara : «Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours.» Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient : «Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ?» Jésus leur répondit : «Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.» Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : «Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.» Alors, ils retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit «mont des Oliviers» qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur , étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. (selon la traduction de la Bible pour la liturgie francophone)


CONTEXTE

La visée historique du livre des Actes des Apôtres donne le cadre au texte dont le message s’oriente vers la transmission de la foi. “Comme les vieux historiens d'Israël, l’auteur est certes un historien, mais un historien croyant. Pour le ‘rejoindre’, il faut donc considérer sa foi et le contenu de sa foi, c’est-à-dire, si l’on veut, sa théologie.”

Cette œuvre ‘apostolique’ fait partie des Ecritures, elle est à ce titre : norme de vérité et de foi. Telle était, vers 200, la conviction de l’ensemble de l’Eglise. Très tôt d’ailleurs - au plus tard dès le IVe siècle - les Actes furent lus dans la liturgie eucharistique durant le temps pascal. Ils ont ainsi éclairé la foi de l’Eglise des premiers siècles, animé et guidé la vie des chrétiens du baptême au martyre, dont ‘Etienne, l’un des Sept’, avait le premier donné l’exemple. L’image de la première communauté chrétienne inspira le monachisme naissant et, par la suite, il n’y eut guère de mouvements réformateurs ou missionnaires où ne se retrouve, mêlée aux appels de l’Evangile et de Paul, la nostalgie de la ‘vie apostolique’, tels qu’elle est évoquée dans les Actes.”

Le livre des Actes des Apôtres est un document faisant autorité dans l'Église primitive.

Dans sa narration Luc décrit la vie de la première communauté chrétienne, assidue à la prière.

Il est important de noter la présence des femmes , de Marie la mère de Jésus et de ses frères intentionnellement mentionnés par Luc, afin de marquer leur rôle important dans la vie de l'Eglise primitive.

Entre l’Ascension et la première Pentecôte de Jérusalem qui va suivre, le récit fait une pause de neuf jours. Une pose-prière pourrait-on dire. Certes, l'Esprit Saint est promis aux témoins, encore faut-il le demander, c'est-à-dire préparer son cœur à le recevoir !


CLEFS DE LECTURE

1) La liste des onze apôtres mentionnés par Luc indique la nature apostolique de l'Église.

2) L'expression « d'un seul cœur » fait référence au lien d'amour chrétien qui les unissait tous en une seule famille.

3) La prière est un élément essentiel dans le cheminement de foi des communautés chrétiennes.

4) La communauté attendait la venue du Saint-Esprit. L'événement de la Pentecôte marque la naissance d’une Église nouvelle - une Église qui a été et qui est solidement renforcée par la puissance du Saint-Esprit dans son cheminement missionnaire.

5) Marie, mère de Jésus, par sa présence priante est impliquée activement dans la vie de l'Église. Son amour maternel et son souci des membres de l'Église sont mis en évidence dans ce texte biblique. C'est une femme de prière et une mère qui rassemble tous ses enfants en une seule famille.


CONSÉQUENCES POUR LA SYNODALITÉ


1. Esprit ecclésial

Les Actes des Apôtres nous fournissent un modèle d'Église que nous sommes appelés à imiter dans notre processus synodal. La synodalité est un cheminement dans la foi, accompagné de « l'esprit ecclésial ». Personne n'est exclu. Dans la communauté juive, les femmes étaient négligées, dans le processus synodal elles sont incluses, c’est un aspect important. La synodalité de l'Église a une racine profonde dans l'événement du cénacle, où les Apôtres avec Marie et d'autres disciples ont reçu le don de l'Esprit Saint avec la mission universelle d'annoncer le Christ ressuscité à tout le peuple (cf. Ac 2, 1-40 ).

Marie, par sa médiation maternelle, nous rapproche de son Fils Jésus-Christ. Dans notre processus synodal ce rôle médiateur de Marie nous aide à marcher dans la bonne direction. Nous n’oublions pas que Jésus-Christ est le seul médiateur (1 Tim 2:5) mais la médiation du Christ inclut et n'exclut pas la coopération des humains. Marie, dans sa mission médiatrice n'obscurcit ni n'atténue en rien l'unique médiation du Christ. Elle guide l'Église dans son processus synodal. Elle nous accompagne en tant que mère et sœur.


2. La relation intime de Marie avec l'Esprit Saint

Dans notre cheminement synodal à l’écoute de la voix de l'Esprit Saint, Marie est notre exemple, car elle s'est complètement laissée guider par lui. A l'annonciation, l’Esprit Saint est venu vers elle, il l’a couverte de son ombre, « comme la nuée couvrit la tente de la Rencontre, e t la gloire du Seigneur remplit la Demeure. » (Ex 40, 34).

C'est par la puissance du Saint-Esprit (Lc 1, 28) qu'elle a conçu Jésus en son sein. L'Esprit Saint l’a conduite chez Elisabeth, lui a inspiré le Magnificat, l’a conduite au Temple pour présenter Jésus, l’a accompagnée dans d’autres circonstances rapportées par les évangélistes. Le point culminant de ces événements est la Pentecôte, où Marie attend le don de l'Esprit Saint promis aux disciples. Elle est celle qui connaît et reconnaît l'Esprit Saint, donc en quelque sorte elle est une pierre de touche pour le discernement. Sans doute, elle est là pour guider la communauté des disciples.

Marie, mère de Jésus, est “la première” membre de l'église, car elle a été la première à faire confiance à Jésus. Grâce à cela, elle est devenue “sa première” disciple. Elle a été la première évangélisée et la première évangélisatrice. Le Concile Vatican II nous enseigne que l'Église considère Marie comme sa « Mère très aimante », son « membre suréminent », et son « image et modèle prophétique ».


3. Marie, mère de la Parole

Au moment de l’annonciation Marie écoute l’ange Gabriel qui lui transmet la parole de Dieu et elle manifeste son obéissance : “que tout m’advienne selon ta parole”. Son écoute de Dieu n'est pas une écoute simple ou superficielle. Elle est très attentive à entendre la volonté de Dieu dans toutes les circonstances de sa vie.

Quand l'Ange lui a parlé, à son tour elle lui a demandé : "Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ?" (Lc 1:34). Cette question indique le discernement de Marie. Le processus synodal implique notre discernement aussi. L'écoute, le questionnement, le discernement et l’obéissance de Marie doivent être un élément inspirant pour une Eglise synodale.

Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur (Lc 2, 19). Les évangélistes présentent Marie comme une femme de contemplation et en même temps une femme au service des autres par sa bienveillance et sa sollicitude envers Élisabeth, par son intervention aux Noces de Cana.

La disponibilité de Marie à écouter la Parole de Dieu, la qualité de son écoute, la contemplation des interventions divines dans son parcours de vie, voici les éléments inspirants à suivre sur notre chemin des disciples du Christ.


4. Marie, Reine des Apôtres

La sens biblique du titre "Reine des Apôtres" se trouve dans Actes 1:13-14, ce texte montre Marie au milieu des Apôtres. Traditionnellement, l'Église célèbre la fête de Marie, Reine des Apôtres, le premier samedi après la fête de l'Ascension. Sa présence au milieu des Apôtres est le signe de son amour maternel et de son assistance qu'elle leur offrait. Marie est pour les Apôtres un exemple et un modèle missionnaire, car en mettant Jésus au monde elle est devenue la première évangélisatrice.


5. Marie marche avec nous sur les chemins du synode

Marie est la mère de l'Église. Deux passages bibliques servent de fondement à ce titre marial : Jésus confiant son disciple Jean aux soins maternels de sa mère (Jn 19, 25-27) et le rôle actif de Marie dans la communauté chrétienne primitive (Ac 1, 14). En étant la mère du Christ, elle est aussi la mère de l'Église - le corps mystique du Christ. De la même manière qu’elle était unie aux Apôtres dans la prière, aujourd'hui sa présence spirituelle se poursuit dans notre Église : elle l’aime, elle la nourrit. Sa présence n'est pas une simple croyance, mais un fait indéniable. Marie prend soin de nous comme elle a pris soin de son Fils unique Jésus. Ses intercessions incessantes auprès de son Fils en faveur de ses fils et de ses filles nous apportent la grâce de Dieu pour vivre notre vocation chrétienne. Son amour maternel nous accompagne dans notre cheminement synodal.

 

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