Le 11 février, "la journée mondiale du malade", nos prières incapables de guérir déposent dans les mains de Dieu notre trésor le plus cher - "la santé".
Nos assemblées ont le visage des aînés. Nos rituels des célébrations pour les malades parlent de la vieillesse.
La vieillesse est-elle une maladie ? Chez certains, les maladies s'amplifient avec l'âge, d'autres tombent malades en avançant en âge. Mais tous ceux qui vieillissent subissent la perte d'autonomie, la diminution des activités sociales et parfois la perte de mémoire, de bonne qualité auditive ou visuelle.
Ne voulons-nous pas vivre le plus longtemps possible, mais sans passer par la vieillesse ou plutôt bien vieillir, être toujours beau, en pleine possession d'esprit sans perte de mémoire, autonome, indépendant des autres, sans être une charge pour les proches ? Mais le cours naturel de la vie laisse cette image idyllique dans un monde imaginaire. Certains n'acceptent pas ce cours naturel, comme un enfant peut refuser de grandir, un adolescent de murir, et ils refusent de vieillir, et même d'être appelé "vieux".
Pourquoi serait-il impoli de dire à quelqu’un qu'il est vieux ? Il est vrai qu'on ne dit pas à une personne qu'elle est laide, mais cela n'a rien à voir avec la politesse, mais plutôt avec la sagesse. La beauté et la laideur sont une question de goût personnel et cela ne se discute pas. De la même manière, dire "vieux" n'est pas une question de politesse, car la vieillesse s'apparente à l'enfance, la jeunesse, à l'âge adulte, elle est une étape dans la vie, que tous n'ont pas la chance de vivre. Mais quand le voeu de bien vieillir ne se réalise pas la vieillesse peut devenir indésirable et parler des vieux, gênant. Et pourtant, vivre vieux et en bonne santé implique la perte d'autonomie, la diminution des sens de perceptions : l’ouïe, la vue, la mémoire, sans être une maladie. La vie sociale moins active est marquée par la solitude et parfois par l'isolement, sans être une punition.
Ne faut-il pas apprendre à vieillir, comme un enfant apprend à grandir, comme un adolescent apprend à mûrir ?
Abbé Krzysztof Nowak
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