Méditations : 15e dimanche dans l’année C
- Chantal B.
- 20 juil.
- 3 min de lecture
Trump, Vance et la parabole du bon samaritain
Au début de l’année, le vice-président américain J.D. Vance a justifié la politique migratoire de Donald Trump en se référant à la foi chrétienne : « Il y a un concept chrétien qui veut que l’on aime sa famille, puis ses voisins, puis sa communauté et ensuite ses compatriotes et enfin que l’on donne la priorité au reste du monde ». Manière d’instrumentaliser la religion au service d’une politique d’expulsion inhumaine – et probablement imbécile sous l’angle économique !
Le pape François lui a répondu en évoquant la dignité fondamentale de tout être

humain et en invitant à méditer la parabole du bon samaritain, « c’est-à-dire en méditant sur l’amour qui construit une fraternité ouverte à tous, sans exception » (Lettre aux évêques américains du 11/02/25, n° 6).
Que nous fait découvrir la parabole ? Un docteur de la Loi interpelle Jésus : il connaît bien la Torah, et
les 2 grands commandements – l’amour de Dieu et l’amour du prochain – mais il veut aller plus loin : « Et qui est mon prochain ? », demande-t-il.
Jésus répond avec la parabole du bon samaritain, et il conclut en inversant la question de départ : « Qui a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Jésus ne répond pas à la question du docteur de la Loi, il la transforme, parce qu’il veut transformer son regard. La question « qui est mon prochain ? » nous invite à regarder autour de nous ceux qui nous sont proches, et que nous devons aimer et aider. Le prochain serait alors cet homme blessé qui a besoin d’être secouru.
Mais la question s’est inversée : non plus ‘qui est’ mais qui ‘se montre’ le prochain de son frère. Le prochain, c’est le samaritain, pas le blessé ! Il ne s’agit pas de regarder autour de soi pour découvrir le prochain à aimer. Non, il faut aller vers l’autre, le blessé, le migrant, l’abandonné, se rendre proche de lui, devenir son prochain.
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 10,25-37)
En ce temps-là, un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment listu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ‘Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
Lectures : https://aelf.org/2025-07-13/romain/messe
Illustration : Good Samaritan with Aquino, Wayne Forte



















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