
Comparer une communauté à un corps humain, voilà une belle image pour nous rappeler combien la diversité est nécessaire quand il s’agit de construire un projet commun !
J’aime reprendre cette image dans les camps guides et scouts, je la trouve stimulante pour ces jeunes qui apprennent à grandir ensemble et à reconnaître leurs différences comme une chance.
Mais cela ne vaut pas que pour les jeunes ! Paul propose un vivre ensemble motivant tant pour notre société que pour notre Église.
1° Il invite à la solidarité et à l’unité : « tous les membres ne forment qu’un seul corps ». Interpellation forte lancée à nos Églises chrétiennes au sortir de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, et à nos sociétés où l’on tente de polariser, stigmatiser, et abîmer le tissu social.
2° Il rappelle ensuite que nos différences sont une richesse : « Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? »
Voilà une piqûre de rappel bien utile pour nos sociétés occidentales et nos Églises, invitées à intégrer de nombreux migrants. Les récents décrets signés par le président Trump oublient que le brassage de populations et de cultures est une richesse. Peut-être faudrait-il lui rappeler que sa mère et ses 4 grands parents étaient des migrants venus d’Europe... Son épouse aussi d’ailleurs!
3° Et enfin, il nous invite à être attentifs aux plus fragiles : « la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. »
Notre société met-elle les pauvres et les plus fragiles au centre de ses attentions et de ses décisions ? Notre Église donne-t-elle toute sa place aux petits, mais aussi aux jeunes, aux femmes, aux nouveaux venus ? On a tellement tendance à rester avec nos habitudes et nos habitués...
Vivre ensemble, différents et complémentaires, une chance, une espérance !
Olivier Fröhlich
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (1 Co 12, 12-27)
Frères, prenons une comparaison : notre corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique
Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un
seul, mais de plusieurs membres. Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ? En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire. Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous tes membres de ce corps.
Lectures : https://www.aelf.org/2025-01-26/romain/messe
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