Méditation : 2ème dimanche de Pâques C 25
- Chantal B.
- 30 avr.
- 3 min de lecture
La foi de Thomas
Que serions-nous sans nos blessures ?
Il y a des visages ridés par les années ou ravinés par les larmes.
Des mains crevassées, déformées par les longues années de travail.
Des corps blessés, fracturés, couturés.
Et puis il y a toutes ces blessures intérieures, parfois cicatrisées, parfois encore purulentes.
On ne ressort jamais indemne d’une blessure. On peut guérir, bien sûr, mais on en sort toujours différent, marqué. Même quand les chairs se referment, il reste une cicatrice indélébile. Et il est des blessures intérieures qui laissent le coeur balafré.
Ces traces sont les signes de notre histoire, de ce que nous sommes aujourd’hui. Des chemins souvent douloureux, mais qui peuvent nous rendre meilleurs.

Jésus apparaît à Thomas avec les stigmates de sa Passion : les clous qui ont transpercé mains et pieds, la lance qui lui a percé le côté... Il garde les traces de son agonie. Ce Jésus ressuscité auquel nous nous confions est passé par la souffrance, physique, psychologique, affective. Elle a fait de lui ce qu’il est désormais, lui permettant d’être en pleine empathie avec toutes ces détresses humaines, car il les a éprouvées.
Nos cicatrices, intérieures comme extérieures, sont les traces de nos souffrances. Des blessures mal cicatrisées risquent de faire de nous des personnes tristes ou aigries, refermées sur elles-mêmes. Mais nous pouvons aussi, comme le Christ, en faire un chemin d’empathie, d’ouverture à la souffrance des autres.
Quand nos blessures nous rendent plus humains, nous pouvons être fiers de nos cicatrices.
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-31)
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son
nom.
Lectures : www.aelf.org/2025-04-27/romain/messe
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