Chaque semaine partageons l’homélie que l’abbé Olivier Fröhlich (vicaire général) nous a proposé le dimanche précédent.
Le soir tombe, sur la route d’Emmaüs et sur toute espérance, crépusculaire... L’inconnu sur le chemin, que leur a-t-il donc raconté pour que la flamme de l’espoir à nouveau illumine leurs yeux ?
Il leur a parlé du soleil qui, jamais, n’est englouti par les ténèbres.
Il leur a rappelé que la pierre était roulée, le tombeau ouvert, et que plus rien n’arrêterait la vie jaillissante.
il a promis que, désormais, les collines bondiraient de joie, que les arbres marcheraient dans la mer. Et que l’arc-en-ciel de son alliance brillerait toujours dans le ciel de nos renoncements.
Il leur a annoncé que le beau jardin paradisiaque des premiers jours allait refleurir. Qu’il sentirait bon l’herbe verte et l’argile du potier créateur. Et qu’ils étaient invités à respirer cet air qui fleure bon la fraîcheur des commencements.
Il leur a révélé qu’une manne nouvelle accompagnerait leur chemin, pain de vie, levain d’espérance.
Il les a invités à oser croire que Dieu est tendresse et bonheur. Et à témoigner de cette joie !
Il leur a parlé d’amour et d’amitié, celle de Dieu et celle des hommes. Et il les exhortait à oser aimer et se laisser aimer. Jusqu’à en mourir.
Et surtout, il a souri.
Il a parlé avec le coeur. Des mots simples et vrais qui les ont fait vibrer.
Il a réveillé leur espérance.
Sur la route d’Emmaüs, deux disciples sont rejoints par Jésus, incognito. Que leur a-t-il raconté ce soir-là ?
J’aimerais tant le savoir, je ne peux que l’imaginer ... Mais cela devait ressembler à cela. En mieux !
Olivier Fröhlich
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 24, 13-35)
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? »
Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence !
Comme votre coeur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. (suite de l’évangile dans le lien ci-dessous)
Lectures : https://www.aelf.org/2023-04-23/romain/messe
Illustration : Chapelle du centre spirituel Nganda, Kinshasa
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